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Plus d'excuses...

Mardi 2 septembre 2025... C'est la première fois que je commence un post par écrire la date! Une réminiscence nostalgique de mes années d'enseignement?

Que nenni! Pas plus qu'une référence à la rentrée scolaire qui a eu lieu hier.

Non juste la nécessité vitale, l'ananké comme la définissaient les grecs anciens de dater ce post pour pouvoir dire "je l'ai dit".


Vous connaissez maintenant ma farouche détermination à lutter contre les violences sexuelles et en particulier celles faites aux personnes en situation de handicap. Elle est liée à une histoire personnelle qui bouffe ma vie et surtout celle de mon fils depuis plus de 10 ans mais sans que je le sache!

Parce que oui, il faut que vous le sachiez, même si je pense que ce post pourra être difficile à lire ( et je m'en excuse par avance!) .

une personne peut être victime de violences sexuelles et son entourage le plus proche peut ne pas le savoir, ne pas s'en rendre compte!

Comment est ce possible?

Les raisons sont multiples!

Tout d'abord on peut ne pas entendre la plainte de la victime et mettre sa parole en doute parce que c'est trop douloureux pour nous, parce qu'on a des préjugés, parce que c'est trop énorme ce que la victime raconte. Puis parmi viennent ensuite les raisons liées au handicap! et ça c'est terrible!!! La première en lien avec les arguments précédents, rendent la parole inaudible car discréditée en raison de son handicap. La personne en situation de handicap ne devant pas très bien comprendre la portée de ses mots en raison de son handicap et lancerait les accusations exagérées. Et là on tombe dans le #validisme sans même sans rendre compte tellement il imprègne la société dans laquelle nous vivons.

Mais le pire à mes yeux de maman et de militante et c'est une des raisons à ma prise de plume (oui je sais je suis has been!) aujourd'hui, c'est l'explication de certains changements de comportements de la personne handicapée victime comme une évolution du handicap de la personne et éluder toutes les questions de violences, par manque de connaissance certainement ...

Ecrire aujourd'hui, c'est vous donner la possibilité de pouvoir poser la question " et si c'était des violences ?" et ouvrir une autre grille de lecture de la situation. Il ne s'agit pas de devenir parano mais une des mesures de protection selon les propos de Joanna Smith, tant dans son podcast que dans son livre c'est de "nommer recadrer". Garder cette phrase en tête et questionner les personnes de l'équipe ne peut être fait que lorsque l'évolution du handicap ne sert pas systématiquement de justificatif à tous les changements de comportements.


Une personne peut être victime de violences sexuelles et peut pas être en capacité de dénoncer!

Et oui, comment une personne (quel que soit son âge!) peut dénoncer s'il n'a pas accès au langage comme moyen d'expression. Une des fonctions de la communication est justement la dénonciation. Avoir accès à des outils de communication avec lesquels on peut s'exprimer (et pas seulement en réception !) est indispensable pour pouvoir dénoncer. N'oublions pas que les agresseurs mettent en place nombre de stratégies pour faire taire les victimes, l'inconcevable de la situation, la honte étant parmi les premiers moyens. Les personnes dont le langage oral n'est pas fonctionnel se placent fait parmi les victimes potentielles. Le reflexe prioritaire doit être la mise à disposition d'outils d'expression . Cependant nous le savons tous, nous qui travaillons sur la mise en place de ces outils de communication, un temps d'apprentissage est nécessaire. Exploitons le aussi pour parler de ces sujets.

C'est loin d'être facile je le sais et cela ne se fera pas en un claquement de doigt mais les chiffres nous obligent !

Savez vous que

  • 80% Des femmes en situation de handicap subissent des violences ou maltraitances

  • 35%Des femmes handicapées subissent des violences de la part de leur compagnon contre 19% des femmes dites valides

  • 90% Des femmes avec un spectre du trouble de l’autiste déclarent avoir été violées

  • les études sur les hommes sont encore peu nombreuses sans pour autant être protégés. Les témoignages commencent à émerger.

  • Risque d'être victime de violences sexuelles est multiplié par 3 pour les Garçons et par 5 pour les filles. En cas de déficience intellectuelle, les chiffres passent à 4,6 et 6. Lorsque l'on sait que déja trois enfants par classe sont victimes selon la CIIVISE, on comprend l'importance de ce post!


Les violences peuvent avoir lieu partout ! c'est de notre responsabilité à tous parents et professionnels de garder cette potentialité en mémoire pour protéger les enfants et les personnes en situation de handicap.

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